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jeudi, 09 novembre 2017

Mon discours pour la commémoration de l'anniversaire de la mort du général de Gaulle

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Je vous remercie de votre présence aujourd’hui à l’occasion de cette cérémonie qui nous réunit dans le souvenir du Général de Gaulle ici devant cette stèle qui, je le rappelle, a été érigée grâce aux dons des Châtillonnais.

Bien que cette commémoration n’appartienne pas au calendrier des célébrations nationales, elle revêt depuis de nombreuses années un caractère citoyen.

Tout le monde se souvient de cette célèbre réponse du général de Gaulle à un journaliste lors d’une conférence de presse en février 1965 « Je ne vais pas mal, mais rassurez-vous, un jour je ne manquerai pas de mourir ». 5 ans plus tard et 1 an et demi après avoir démissionné de la Présidence de la République , le 9 novembre 1970 à l’âge de 79 ans il disparaissait dans sa résidence de Colombey les 2 Eglises.

Ce n’est que dans la matinée du 10 novembre que la France apprendra avec stupeur la nouvelle par la radio. Le Président Pompidou prononcera cette phrase « le général de Gaulle est mort, la France est veuve ». A la une du Figaro du 11 novembre, le dessinateur Jacques Faizant publiera un dessin désormais célèbre représentant la France sous les traits de Marianne en pleurs, agenouillée sur un chêne tombé à terre.

Nul autre que lui n’aura autant marqué l’histoire contemporaine de la France.

De Gaulle, c’est la voix du 18 juin 40, c’est l’homme qui a su dire non devant le renoncement du gouvernement de Vichy, de Gaulle c’est la résistance, c’est la voix de la France Libre, c’est la Libération, c’est l’homme du discours de Bayeux et de la Vème République et qui a su donner des institutions à notre pays. Mais c’est aussi la décolonisation et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, c’est l’industrialisation d’un pays alors essentiellement rural, c’est la dissuasion nucléaire pour le maintien de notre souveraineté, c’est le refus de la vassalisation de la France derrière le bouclier américain.

De Gaulle c’est une conviction, des valeurs, une éthique du pouvoir, un style, une hauteur. Ce n’est pas par hasard si, aujourd’hui, il y a une telle nostalgie pour le personnage qu’incarnait de Gaulle. Vous serez, je crois, tous d’accord avec moi si je vous dis que toutes ces valeurs et toutes ces qualités nous manquent cruellement aujourd’hui et contribue à tourner les français vers le populisme et les extrêmes. Si de Gaulle engendre autant de nostalgie, c’est aussi par son attitude au pouvoir, elle était empreinte de dignité et de responsabilité. Même ses opposants les plus farouches et les plus violents se sont ensuite réclamés de lui et certains ont tenté d’en être une bien pâle copie.

En ce jour anniversaire, en nous inclinant devant la mémoire du général de Gaulle, mesurons la tâche qui se dresse devant nous, non pas pour revenir à la France des années 70, mais pour être à la hauteur de l’idéal et aux valeurs du gaullisme pour que vive la République et vive la France.

Jean Paul BOULET

19:51 Publié dans Citoyenneté | Lien permanent |  Facebook